Les productions en arts visuels : faisons le point

Les productions en arts visuels : faisons le point

J’aurais aussi pu appeler cet article « Que faire en arts visuels ? » mais je n’aurais jamais la prétention de me lancer dans un tel projet. Ici, je vais surtout partager avec vous mes notes de lectures, des idées puisées à droite à gauche et les conclusions auxquelles j’ai abouti. Je vais essayer d’aborder la technique aussi bien que la démarche.

Les productions en arts visuels : faisons le point

Pour commencer, un constat : il parait logique dans toutes les matières, dans l’ensemble des cycles, de construire des séquences d’apprentissages, menant à des objectifs précis, ciblés, aussi bien en terme de connaissances que de savoir-faire. Alors pourquoi en serait-il autrement en arts visuels ? « 

« L’activité plastique n’est ni activité manuelle ni pause hebdomadaire à finalité décorative. C’est une activité pendant laquelle l’enfant est certes en action, mais surtout durant laquelle l’enfant doit apprendre » – Stéphanie Sarmiento-Cabana, C.P.A.V. Je vous invite d’ailleurs à prendre connaissance de son document sur les principes et les grandes lignes en didactique des arts visuels.

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Lorsque l’on se lance dans un projet A la manière de., « il s’agit de repérer les étapes et les procédés permettant de retrouver l’apparence extérieure du tableau ou de l’œuvre. Les productions des enfants ne sont que des copies. Le résultat est satisfaisant pour l’enfant, pour l’enseignant et le spectateur, mais il n’y a pas, ou peu, de rencontre avec la démarche de l’artiste, ni de relation avec le sens profond de l’œuvre. Cela ne permet pas de savoir, de comprendre pourquoi l’artiste a choisi cette technique plutôt qu’une autre. Or c’est cette démarche du créateur qui nous intéresse  » Extrait du site Arts visuels 76

Selon Daniel Lagoutte, « en arts visuels, ce n’est pas seulement l’œuvre qui fait l’objet d’une éducation et d’un enseignement, mais aussi les conditions pour y parvenir. L’imitation joue un rôle déterminant dans les apprentissages de l’enfant. A la copie, qui est l’appropriation de la seule forme extérieure, s’ajoute l’imitation, qui est l’appropriation d’une manière d’agir choisie délibérément. De même, l’enseignement porte à la fois sur les connaissances des œuvres et sur les partis à tirer des procédés des artistes. »

Ces deux extraits se suffisent à eux-mêmes pour démontrer l’intérêt limité de ce genre d’activité. Quel intérêt de ce retrouver 25 fois avec la même production ? On l’a tous fait, mais il faut avoir conscience qu’aucune créativité n’est en jeu. Mieux vaut donc privilégier les intentions de l’artiste, d’où l’importance du choix des œuvres que l’on souhaite montrer. On peut ensuite s’inspirer de ces intentions, mais en jouant sur les différents paramètres du SMOG.

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Voici le plan d’un séquence, au cours de laquelle les élèves vont :

– être en situation de recherche grâce à une consigne donnant un cadre et des contraintes de productions fortes (sur la forme, la technique, le matériel, …) mais aussi suffisamment ouverte pour permettre des réponses variées ;

– confronter leurs différentes réalisations et constater les effets ;

– rencontrer des procédés d’artistes

– passer par des tâches d’entrainement visant à mieux maîtriser les techniques, les outils, essayer la démarche d’un artiste, d’un camarade, … ;

– se lancer dans une production personnelle.

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Bien sûr, le travail en groupe ou la réalisation d’une fresque pour la classe a ses avantage. En plus de la capacité à travailler à plusieurs, planifier, se répartir les tâches, on peut se lancer dans des projets de plus grande ampleur. Mais, dans le cas des arts visuels, il faudra garder en tête que les expressions de chacun peuvent être contradictoires ou se heurter, alors que les arts visuels mobilisent en même temps l’intellect, mais aussi l’affect. Les envies de certains ne seront pas toujours compatibles, et s’investir affectivement dans un projet alors qu’on a dû abandonner le sien n’est pas toujours évident. On peut plutôt proposer une production coopérative, mais précédée d’étapes de production individuelle.

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Évidemment, je n’ai une nouvelle pas la prétention d’être exhaustif (loin de là). Les idées sont infinies et je ne regroupe ici qu’une infime partie des possibilités, des idées que j’ai croisées et qui m’ont plu. D’ailleurs, si vous avez des coups de coeur, je serais ravi que vous les partagiez et que je puisse les ajouter, cet article ne demande qu’à s’enrichir de vos contributions ! Aussi, les réalisations que je vous montre ont été trouvées à droite à gauche, souvent sur Pinterest, elles n’ont pas été faites dans ma classe (l’inconvénient de ne pas poser ses valises…).

Ces petits éclaircissements faits, passons aux choses sérieuses :oD

Réaliser l’installation d’un tableau :

Réaliser une maquette ou une installation d’une scène en repérant les différents plans et les éléments du décors, les personnages, …

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Mais on peut aussi imaginer la réaliser avec des objets.

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 Le pont de Monet

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 Réinterpréter un tableau en utilisant une autre technique :

Avec du papier roulé :

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Découvrir un mouvement, un genre pictural

Les productions en arts visuels : faisons le pointOn peut aussi tenter de définir un mouvement artistique (ici, l’exemple d’une vanité). Pêle-mêle, on peut citer : l’art rupestre, l’art aborigène, les enluminures, le classicisme, le surréalisme, le réalisme, l’impressionnisme, le fauvisme, l’expressionnisme, le cubisme, le futurisme, le dadaïsme, le pop art, …

Histoires d’arts en pratique est un ouvrage vraiment bien fait pour mener ce genre de travail (retrouvez sa présentation ICI). Il propose une présentation du mouvement, ainsi que des explications à son propos, et des pistes de mise en pratique des nouvelles connaissances

Une boîte merveilleuse

Chez BigBoom (A cartable ouvert), un très joli projet de boîtes et de création dans le monde du merveilleux

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Créer des objets tirés d’un tableau

Un exemple trouvé chez Crayon de Soleil :

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La persistance de la mémoire, Dali

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Image de Debbie’s Art Academy

Calligraphie et écriture

Il s’agit d’un projet que j’ai créé autour des différentes écriture. Après une (re)découverte des outils scripteurs plus ou moins habituels de la classe, de leurs points communs et de leurs différences, les élèves se lanceront à la découverte de l’art des lettrines et des enluminures, puis de la calligraphie, des graffiti et du light painting, en créant à chaque fois une réalisation de chaque type.

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Illustrer

On retrouve ici une utilisation plus traditionnelle des arts visuels : illustrer une poésie, une production d’écrit, le souvenir d’une visite, un phénomène fortuit (la neige est tombée, une tempête est passée, …), d’une leçon d’histoire, garder trace d’une lecture passionnante, etc…

On se cantonne souvent aux crayons de couleurs ou aux feutres, mais il y a beaucoup d’autres choses à faire. Un exemple pour les CP chez Mitsouko :

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 Et plein d’autres idées chez les cyber-collègues en parcourant le Rallye-liens d’arts visuels :

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Tout d’abord, un petit mot : ça paraîtra peut-être (sans doute) logique à certains, mais il est bon de le rappeler. Toutes les techniques nécessitent un apprentissage. Lorsque vous décidez d’en introduire une, prenez le temps de laisser les élèves la maîtriser, ne les lancez pas tout de suite dans la production du projet. Commencez par des tâches de découvertes des médiums, des outils, des supports, et d’apprentissage des gestes, du dosage, laissez leur le temps de faire des essais.

Il y a des activités qui se prêtent bien à ce genre de tâches, par exemple la production d’un agrandissement d’une oeuvre assez simple graphiquement (des toiles de Miró par exemple). Chacun a un carré extrait de l’œuvre (environ 3x3cm) et doit le reproduire en respectant les proportions en format 10 x 10cm, puis on assemble les morceaux.

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Le carnaval d’Arlequin

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Le chant du rossignol à minuit

Ou bien « Grande nature morte sur guéridon », de Picasso :

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On peut aussi demander de reproduire un dessin de Keith Haring :

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On peut aussi proposer de poursuivre un détail. Lors d’une anim. péda avec le CPAV, ils nous avait fait découvrir le lavis (voir plus bas si vous ne connaissez pas), on a bidouillé sur un papier pour voir comment obtenir des tons foncés, des tons moyens, des tons clairs, puis il avait agrandi des cartes tirées d’un jeu, représentant des rois et des reines. Il les avait découpées en fragments et nous en avait donné 3 chacun. On les a placés comme on le voulait sur la feuille et la consigne était de poursuivre les tracés afin que ces fragments soient confondus dans la production.

Apprentissage du lavis

Chez Mélimélune, vous découvrirez comment elle organise sa classe pour pouvoir travailler en groupes et avoir un atelier en dirigé. Ses bonnes idées peuvent vous inspirer !

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Et ici, des idées d’activités de délestage, des activités de dessins qui permettent de laisser les élèves en autonomie pour travailler avec un petit groupe :

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 Réaliser un lavis :

Le lavis est un procédé de mise en couleur avec de l’encre de Chine plus ou moins diluée avec de l’eau. Cela permet d’obtenir différentes valeurs de noir. Un exemple pris sur le site http://strangefruits.over-blog.com :

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Le papier déchiré :

Travail réalisé en Grande Section

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La gravure sur polystyrène :

Cette technique peut être utilisée avec de la peinture acrylique. Lorsque le « tampon » a été fait, on peut utiliser un pastel gras de couleur blanche pour faire ressortir les zones de réserve.

A savoir que d’autres matériau peuvent être utilisés pour servir de support à la gravure : le bois, mais aussi la pomme de terre!

Retrouvez également les explications  chez Arts Visuels Ecole ICI.

Le Paper Cut :

Retrouvez la technique expliquée ICI

Paper Cut

Réaliser une sculpture :

Il y a plusieurs techniques, mais on peut en distinguer deux. On évide un matériau ou on le remplie, on ajoute de la matière.

Pour évider, on peut utiliser du béton cellulaire, matériau solide mais friable qui se travail facilement.

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Pour ajouter de la matière, les bandes de plâtre sont un bon médium. Il faut avoir préparer une structure. En fonction de la taille de la réalisation, on peut utiliser du papier, des ballons de baudruche, du fil de fer, ou encore du grillage à poules pour donner une ossature à sa réalisation. Le papier mâché, l’argile ou la glaise sont aussi utilisables pour des réalisations plus petites.

Le land art :

Le land art est une tendance de l’art contemporain dans laquelle l’artiste va utiliser des matériaux de la nature (bois, roche, sable, terre, pierres, …) pour créer des installations temporaires dans un cadre naturel.

Vous trouverez des pistes d’exploitation que l’auteur vous présente ICI dans Arts plat du jour.

Quelques oeuvres de land art :

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Encore d’autres idées :

 Chez Arts visuels Ecole, ne ratez pas les rubriques Matériel, Techniques et Gouache !

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 LE livre qu’il faut avoir, pour découvrir des techniques, c’est Arts plat du jour, de Patrick Straub. Comme à son habitude, c’est clair, il nous propose des conseils pas à pas pour arriver au même résultat. Vraiment, si vous n’êtes pas à l’aise en arts visuels, je vous le conseille ! Cliquez sur l’image pour le découvrir.

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SMOG pour Support – Médium – Outil – Geste : il s’agit des composantes plastiques que l’on peut faire varier.

Je ne vais pas réinventer l’eau chaude, vous trouverez dans ce document un grand nombre de supports, de médiums, d’outils et de gestes possibles :

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Un exemple de projet que j’aime beaucoup à réaliser autour de ces opérations plastiques. Il est très motivant pour les élèves, il s’agit de créer des MONSTRES !

Séance 1 : On définit ce qu’est un monstre (pour le cadre du projet) : un personnage effrayant et dangereux. Les élèves doivent en dessiner un, sans plus de consignes. Le support n’est pas trop grand afin d’aller à l’essentiel (A5 suffit parfaitement). Puis on observe les différentes productions, on voit s’ils sont effrayant ou non, les raisons. Et on finit en réalisant une liste des caractéristiques des monstres : des dents, des cornes, le regard, une queue, des poils, des griffes, des tentacules, des oreilles pointues, des membres musculeux, une peau avec un relief, etc… Un conseil, faites tout de suite une distinction entre le « gore » et le cadre du projet. J’ai déjà eu le cas d’enfant qui voulait mettre des haches et des cicatrices sur leur personnage après avoir vu Chucky…

Pour la séance suivante, on demande aux élèves de regarder chez eux s’ils ont des livres dans lesquels ils ont des monstres, des dragons, ou encore des animaux qui possèdent quelque chose d’effrayant (des dents de carnassier par exemple)  et de les ramener.

Séances 2 et 3 : ISOLER – PRÉLEVER : par petits groupes, les élèves vont prélever des exemples des différents éléments

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qu’on avait listés lors de la séance précédente (3 exemples pour chacun des attributs listés) dans un carnet de croquis.

Le cas de la peau est un peu particulier. Pour rendre un rendu, on peut emmener les élèves dans la cour de l’école et chercher des supports rugueux (le bitume, l’écorce d’un arbre, …) et frotter la feuille avec un crayon de papier pour faire apparaître de la matière (ce sera à faire sur le papier avant d’y reproduire les autres éléments lors de la production finale).

Séances 4 : REPRODUIRE – ASSEMBLER : il va ensuite falloir choisir entre les différents exemples prélevé celui que l’on veut garder. La première étape sera de dessiner une silhouette à notre monstre. Puis il faudra intégrer y ces différents éléments.

Séance 5 : pour mettre en couleur ces personnages, l’encre fonctionne bien. On commence par mouiller légèrement une zone restreinte (un bras par exemple). En raison des éléments assez fins, je préfère la faire appliquer avec le manche du pinceau, afin de ne déposer que peu d’encre à chaque fois. Et surtout, on laisse l’encre se diffuser afin de créer des nuances de teintes intéressantes. Pour réaliser cette étape, il faut prendre les élèves en petits groupes ! Dès que c’est sec, on repasse les contours au feutre noir.

Lors de cette séance, on peut aussi réaliser les fonds sur lesquels on collera les productions. Quelques gouttes d’encre noire déposées  sur une feuille Raisin mouillée à l’éponge suffisent pour créer un univers cauchemardesque.

Séance 6 : on découpe trèèèèèèès soigneusement sa production et on la place sur le fond créé. On peut essayer d’assembler les différentes productions afin de donner du sens, et on colle.

Prolongement : on peut aussi imaginer prolonger ce travail en réalisant une sculpture de nDans ce cas, le choix des matériaux utilisés sera primordial. On peut prendre le parti de créer en volume un monstre qui sera le plus fidèle possible au dessin fait précédemment, ou bien de créer une sculpture qui lui ressemblera en n’utilisant que des matériaux de récupération. Pour l’introduire, on pourra présenter le travail de Pablo Picasso, et notamment sa Tête de taureau, créée avec un guidon et une selle de vélo.

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Des exemples :

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 Un petit tour chez Lala qui nous parle de ces différentes opérations :

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Lorsque l’élève a envie de baisser les bras face à sa production, Michelle Jullien, l’auteure de Erreurs et créations en arts plastiques nous propose un mini entretien. L’objectif est que l’élève qui n’est pas satisfait de sa production ou qui n’a pas respecté la consigne, ait envie de reprendre son travail, qu’il ait ébauché la réflexion sur ses difficultés en les ayant identifiées (ce qu’elle appelle « démonter les erreurs pour comprendre et progresser »). Voici la trame de cet échange :

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Les productions en arts visuels : faisons le point Les productions en arts visuels : faisons le point

Des idées et des exemples chez Arts Visuels Ecole :

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Dans La classe de Delphine :

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Des idées de techniques et d’activités sur le site de la circonscription de Dieppe ICI

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Cette rubrique sera la vôtre ! N’hésitez pas à me laisser un message pour nous donner vos petits « trucs » qui vous facilitent une séance, notamment d’un point de vue matériel, mais pourquoi pas autre chose.

Quelques conseils en vrac :

– utiliser des bouchons de bouteilles (d’eau, de lait) pour mettre la peinture ;

– lorsque l’on réalise un mélange de couleurs, commencer par mettre la couleur la plus claire ;

– avoir des couleurs harmonieuses : pour aider à choisir des couleurs harmonieuses, je pioche souvent dans des toiles observées. On choisit 2, 3 ou 4 couleurs parmi celles présentes sur la reproduction. L’artiste a déjà fait la démarche de sélection de couleurs, le résultat est tout de suite plus agréable visuellement ;

Chez Mitsouko : une foule d’astuces !

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Les productions en arts visuels : faisons le point

Lorsque les « chefs d’œuvres » des élèves ont été produits vient le temps de l’affichage. Là encore, un travail de mise en valeur peut être envisagé.

Tout d’abord, le magazine La Classe a réalisé dans son numéro 166 (février 2006) un joli dossier concernant les encadrement et les sorties de cadre. Si ce dossier vous intéresse, jetez un oeil dans les archives de votre école et si vous ne le trouvez pas, contactez-moi.

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Une seconde piste qui permettra de sublimer (oui oui, j’ai bien utiliser ce mot 😀  ) encore les production : un dossier intitulé AFFICHER, ACCROCHER-EXPOSER, trouvé sur la partie Arts Visuels du site de l’Inspection de l’Isère. Dans ce dossier, vous trouverez des pistes pour réfléchir à l’agencement des productions entre elles, une mise en scène, des conseils pour adapter l’affichage à la taille  du lieu, les avantages et les inconvénients des différents supports pour accrocher, des conseils d’encadrement, de suspension ou encore de disposition.

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Les productions en arts visuels : faisons le point

 Que ce sujet est délicat ! J’ai toujours beaucoup de mal avec la partie évaluation d’une production, pour ne pas rester sur du c’est beau / c’est pas beau ou ça répond / ça ne répond pas à la consigne.

Voici des notes de lecture que j’ai prise notamment dans Enseigner les Arts Visuels, de Daniel Lagoutte.

Tout d’abord, les critères d’évaluation doivent être énoncés en début de séquence afin que les élèves sachent sur quels éléments ils vont devoir porter une attention particulière.

Voici des pistes de critères d’évaluation :

  1.  Evaluer le résultat :
  • l’aspect formel : on constate les formes, les couleurs, les matières présentes sur la production
  • l’aspect productif : Maîtrise manuelle et technique (c’est habillement fait et les éléments représentés sont identifiables)
  • l’aspect expressif : on propose une interprétation de ce qui a été fait. On peut le décliner à l’aide de 3 critères

                         – intensité : c’est la force de l’image (à ne pas confondre avec la violence d’une image)

                         – authenticité : degré d’implication personnelle de l’auteur

                         – originalité : ce en quoi la réalisation se distingue de celles des autres

      2. Evaluer l’intention : par un entretien individuel, s’informer auprès des élèves de ses intentions, le laisser commenter ce qu’il fait, constater les effets produits (évaluer la cohérence du choix)

      3. Evaluer la capacité à faire le lien entre sa propre démarche et celle des artistes.

      4. Evaluer la maîtrise des techniques plastiques apprises (la manifestation du sens de la réalisation)

Et voilà ! Si vous avez réussi à lire jusqu’ici, félicitations et merci !

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