Bonjour à tous !
Je ne vais pas faire semblant de continuer à penser à Zil et Compagnie régulièrement, je dois bien avouer que mon blog est (presque) tombé aux oubliettes. Ça a une très belle aventure, mais force est de constater que je suis petit à petit passé à d’autres projets. Cependant, ma passion pour l’enseignement des arts visuels est toujours intacte, même si je ne prends plus le temps de formaliser mes séquences ou de les partager.
Côté pro, je suis toujours Brigade (je suis bien parti pour en faire carrière ^^), et j’ai eu mon dernier PPCR fin mai (ouf !).
Je profite de ce début d’année pour vous partager une séquence sur un style de dessin très épuré que je trouve lénifiant : le « one line drawing ». Le principe est simple : on pose le crayon en commençant le dessin, et on ne lève la mine que lorsqu’il est terminé.

Pour la petite histoire, ça fait plusieurs années que ce type d’illustrations m’a tapé dans l’oeil, et c’est la rencontre avec une oeuvre au Musée des Beaux Arts de Dijon qui m’a permis de boucler la boucle de la démarche que je voulais mettre en oeuvre : je vous la présenterai ensuite, il s’agit de La chouette de Nicolette Mazodier, un aérofil en aluminium (une sculpture réalisée à l’aide d’un fil unique).
Qu’on soit clair dès le début : on n’attendra pas des élèves qu’ils soient capables de manière autonomes de réaliser des tracés figuratifs, épurés, en mettant en avant les lignes importantes d’un dessin. Il s’agit davantage d’une découverte de ce type de réalisations, et en en comprenant les éléments caractéristiques.
Le line art est la preuve qu’encore une fois « less is more », et qu’il est possible d’aller à l’essentiel en s’affranchissant des détails, afin de ne garder que la substantifique moelle de la représentation, de son mouvement, de sa silhouette. La simplicité du tracé n’est alors pas synonyme de simplisme ou de pauvreté, mais elle oblige son auteur à aller à l’essentiel à retranscrire.

Bien que ce type de dessin ait un rendu très moderne, il n’est pas récent pour autant. Picasso avait réalisé au début du XXe siècle des dessins à l’aide d’un tracé unique :
Bien qu’il ne constitue pas un mouvement artistique en soi, il est associé au mouvement minimaliste.

Cette première séance va être une première approche avec ce type d’illustration. Dans un premier temps, on découvre ce diaporama :
Il montre différentes illustration en line art. On laisse les élèves s’exprimer sur ce qu’ils voient, la manière dont c’est réalisé, sur ce qu’ils en pensent. Il n’y a rien de plus à apporter à ce moment-là, il n’y a pas besoin encore ni de nommer, ni d’amener d’infos supplémentaires. Il s’agit d’un moment de déballage par les élèves. Vient ensuite le moment de dégager les caractéristiques, c’est à dire une illustration faite avec une seule couleur, à l’aide de traits, simples, des dessins épurés. Afin de mettre en évidence que le trait est unique, j’ai mis un lien vers cette vidéo de Katie Acheson Wolford :
https://www.instagram.com/p/BeBWk9pFn9L/
Suite à ce point sur les caractéristiques, j’ai mis quelques reproductions d’illustrations, il va falloir déterminer s’il s’agit ou non de line art, et argumenter si ce n’est pas le cas.
Pour terminer, j’ai mis un lien vers cette vidéo, qui montre en accéléré la réalisation d’une illustration complexe à l’aide de cette technique .
Il montre différentes illustration en line art. On laisse les élèves s’exprimer sur ce qu’ils voient, la manière dont c’est réalisé, sur ce qu’ils en pensent. Il n’y a rien de plus à apporter à ce moment-là, il n’y a pas besoin encore ni de nommer, ni d’amener d’infos supplémentaires. Il s’agit d’un moment de déballage par les élèves. Vient ensuite le moment de dégager les caractéristiques, c’est à dire une illustration faite avec une seule couleur, à l’aide de traits, simples, des dessins épurés. Afin de mettre en évidence que le trait est unique, j’ai mis un lien vers cette vidéo de Katie Acheson Wolford :
https://www.instagram.com/p/BeBWk9pFn9L/
Suite à ce point sur les caractéristiques, j’ai mis quelques reproductions d’illustrations, il va falloir déterminer s’il s’agit ou non de line art, et argumenter si ce n’est pas le cas.
Pour terminer, j’ai mis un lien vers cette vidéo, qui montre en accéléré la réalisation d’une illustration complexe à l’aide de cette technique .
Pour finir la séance, un exercice d’entrainement : avec le dos du crayon, il va falloir essayer de retrouver le début, le sens de tracer et la fin d’un modèle, s’entrainer à le réaliser plusieurs fois à l’aide du dos de son crayon, puis de le repasser soit à l’aide d’un papier calque, soit en le décalquant en se mettant contre une fenêtre, ou bien en utilisant une table lumineuse.


Bonjour bonjour tout le monde ! Je mets (enfin) en forme un article sur un projet que j’ai en tête depuis bien longtemps. J’avais vraiment envie de proposer une réalisation sous forme d’agamographe, restait juste à définir le contenu. Et en cette période de rentrée, je suis parti sur des autoportraits.

Le terme « agamographe » vient de l’artiste Yaacov Agam, plasticien israélien et précurseur de l’art cinétique. Dans ces oeuvres, il faut que le spectateur se déplace afin de pouvoir observer l’image. Dans les faits, il s’agit, entre autre, d’images dont le support est plié « en accordéon » et qui se révèlent en fonction du point de vue.

Voici une vidéo de l’une de ses oeuvres intitulées Double métamorphose III, contrepoint et Enchainement (1968 -1969) :
Le but de ce projet est donc double : découvrir et réaliser un agamographe, mais aussi réaliser un portrait. Ou plutôt deux. Pour ça, j’ai choisi deux artistes dont on va s’inspirer afin de réaliser ces autoportraits : Julian Opie et Brno Del Zou. Le premier est un dessinateur anglais dans un style BD avec des traits épurés, alors que le second est un plasticien dont on utilisera la technique photo + collage. J’ai cherché des artistes inducteurs qui permettront de réaliser des autoportraits originaux et réalisables, avec un rendu sympa. Oui, je sais, la qualité de la réalisation en arts visuels ne se résume pas à un rendu agréable, mais c’est toujours plus sympa pour tout le monde quand on en est fier .

Julian Opie a un style très épuré, dans lequel les traits des visages sont cernés de noir, la couleur est faite par larges aplats, les yeux sont réduits à des points noirs, la bouche se limite à un trait, et le nez à deux fentes.
Voici quelques exemples qu’on observera en classe :

Il y a des coups de coeur auxquels on ne s’attend pas, et l’album Fourmi, de Cyril Houplain a été une belle rencontre.
J’imagine que, comme moi, vous êtes complètement passés à côté de ce très bel ouvrage. Je ne vais pas m’étendre sur la côté littéraire de l’oeuvre, parce que c’est vraiment son intérêt visuel qui m’a plus. Fourmi, c’est l’histoire d’Alistair Burke (surnommé Fourmi en raison de son aptitude à se glisser partout), gamin des faubourgs londoniens de l’époque Victorienne. Son existence aurait été triste et morne s’il ne possédait pas le don de pouvoir apprivoiser les créatures qui croisent son chemin ! Son destin va l’amener à traverser l’Atlantique et à se rendre au far west, où il va monter un spectacle avec une colonie de fourmis qui lui permettront par la suite de voyager à travers le monde. Voilà pour l’histoire !
Mais du coup, c’est la partie graphique qui m’intéresse. Si vous avez agrandi le portrait, vous l’avez remarqué : l’ensemble des illustrations est réalisée par l’assemblage de minuscules fourmis !

Une fois n’est pas coutume, et ce sera une première sur le blog, voici une ressource Cycle 1. Elle n’était d’ailleurs pas destinée à atterrir ici mais…
L’an passé (oui, voyez comme je suis réactif en ce moment 😀 ), j’ai remplacé sur un quart de décharge en PS-MS-GS, et je me suis lancé dans un projet sur le Petit Chaperon Rouge. J’étais parti sur l‘Oralbum, de chez Retz, composé d’un album très grand format et d’un CD.
Mysticlolly avait déjà réalisé un superbe travail sur les Oralbum « Boucle d’Or et les trois ours » et « Le navet géant« . Je suis donc parti de son fichier modifiable que j’ai adapté à mon album. Je l’ai contactée il y a quelques jours pour lui envoyer ma contribution qui dormait sur mon disque dur, et elle m’a proposé de la publier ici. On va donc rendre à Mystic ce qui lui appartient : toute la démarche et les documents lui reviennent donc, de la mise en page aux activités, je me suis complètement appuyé dessus. Merci à toi !!

Attention, livre gros-coup-de-coeur à partager avec vous aujourd’hui !! Il s’agit de :
Découvert au fil de mes pérégrinations sur le web, je suis tombé sous le charme de ces réinterprétations d’oeuvres classiques. L’ouvrage est composé de 43 illustrations réalisées par des mangaka et illustrateurs japonais qui reprennent des monstres sacrés de la peinture : Van Gogh, Monet, Velasquez, Manet, Klimt, Vermeer, Picasso, Cézanne, Matisse… Ce croisement d’influences donne un résultat détonant !