Je mets ici des exempes de formes et de genres qu’il existe et sur lesquels il est possible de travailler en littérature. Il vient compléter un article qui paraîtra bientôt.
Extrait de Kerity – La maison des contes
J’ai également mis des liens vers des exploitations disponibles chez les cyber-collègues. Les cyber-copains, si vous avez des ressources et que je vous ai oubliés (ne m’en veuillez pas !), n’hésitez pas à me tirer les oreilles que je vous ajoute !
Le genre Policier se caractérise par une narration à la première personne, et un acte qui transgresse la loi : le « crime » (qui peut n’être que la disparition d’un goûter d’école dans la littérature de jeunesse). On retrouvera donc un coupable, une victime, un enquêteur, un délit, un mobile et l’essentiel de l’histoire sera de suivre l’enquêteur en partageant avec lui ses découvertes et ses réflexions. A ces caractéristiques, on peut ajouter les indices, les hypothèses, les suspects, les interrogatoires, les fausses pistes, le suspense…
A l’intérieur de ce genre, on peut distinguer des sous-genres :
– le roman à énigme traditionnel (l’enquête, policière ou non) ;
– le roman à suspense : le crime n’a pas encore été commis et la tension tient dans le fait que le lecteur assiste, impuissant, au déroulement des faits et attend de savoir en faveur de qui l’histoire va basculer : le criminel ou la victime ? L’énigme passe parfois au second plan, c’est la tension qui compte.
– le roman noir : moins destiné à la jeunesse que les autres, il s’agit de suivre les enquêtes d’un détective privé ou d’un ancien policier dans les bas fonds de la société. La violence est souvent présente.
John Chaterton, Yvan Pommaux
J’ai choisi de vous présenter le travail de Mélimélune sur le policier que j’ai trouvé extrêmement bien fait. avec un travail sur des extraits ou des textes courts. Les élèves sont invités à reconnaître des oeuvres qui appartiennent à ce genre, dégagent la structure du genre, et mènent une enquête et finissent par une étude du vocabulaire spécifique au genre.
Je vous conseille aussi la séquence de Projet Lecteur, d’Accès Editions. Comme toutes les autres présentes dans le livre, elle est très complète : définition du genre, objectifs d’apprentissages clairs et atteignables, de nombreux extraits pertinents et variés. Le livre propose un travail sur les couvertures de romans (identifier ceux qui appartiendraient à ce genre), un travail sur les premières pages (identifier le cadre de l’action : qui ? où ? quand ? quel est le crime ? qui est le narrateur ?), les structures narratives (schéma quinaire : situation initiale, élément perturbateur-le crime-, l’enquête, la résolution puis la situation finale), les personnages, la manières dont les auteurs créent du suspense et enfin les actions des personnages.
Le Fantastique peut se définir par l’apparition progressive de phénomènes surnaturels dans un univers vraisemblable, ce qui implique des doutes et de la peur chez le narrateur, qui petit à petit s’approprie ou fuit ces nouveautés. Il peut s’agir de métamorphose, d’un objet qui possède des pouvoirs, d’apparitions (fantômes), de disparitions, de possession, de destruction ou de pacte avec les puissances occultes.
Le luthier de Venise, Claude Clément
(clic sur l’image pour la présentation de l’album et l’exploitation)
Voici la séquence que j’ai créée sur le genre fantastique. Il s’agit d’un travail articulé autour de la littérature et de production d’écrit. J’ai essayé de mettre en avant les caractéristiques du genre, à savoir :
- – Apparition de faits inexpliqués et théoriquement inexplicables dans un contexte vraisemblable et connu du lecteur (histoire encrée dans le réel).
- Narration à la première personne.
- Effet produit sur le lecteur : inquiétante étrangeté, parfois de l’angoisse, de la peur due à une empathie pour le personnage principal qui est en danger.
- Cadre spatio-temporel particulier : lieux isolés et conditions météorologiques propices à brouiller les perceptions (nuit, crépuscule, automne ou hiver avec du brouillard, …)
- Le schéma du genre fantastique se différencie du schéma quinaire
- Situation initiale dans un contexte ordinaire réaliste ;
- Intrusion progressive du surnaturel qui ne doit pas être accepté par le lecteur comme normal. Le premier signe provoque le doute chez le personnage qui doute de ces sens, puis les apparitions suivantes sèmeront le doute dans son esprit, créant un sentiment de peur. Alternance de moments de doutes et de certitude chez le personnage ;
- Le narrateur reçoit un avertissement du danger qui le guète mais il le brave.
- Il y a une montée de l’angoisse progressive tout le long du récit jusqu’au dénouement ;
- La fin laisse parfois le doute dans l’esprit du lecteur : une explication peut être trouvée pour expliquer le phénomène étrange, mais un indice en fin de livre, alors que l’équilibre semble retrouvé, laisse planer un doute
6.Découvrir les champs d’activités typiques du genre : apparition, métamorphose, animation d’objet ou pouvoir magique lié à un objet, personnage possédant un pouvoir à son insu (moins traités dans la littérature de jeunesse : la possession, la destruction, les pactes avec les puissances occultes)
Il ne s’agit cette fois-ci pas d’un genre, mais d’une forme, avec ses caractéristiques propres : le sens de lecture, la relation texte-images, les différentes formes de bulles et leur signification, les idéogrammes et onomatopées et leur signification, etc.
Je vous emmène faire un tour chez Orphée qui a réalisé une superbe séquence sur la BD :
Là encore, il s’agit d’une forme et non d’un genre. Plus qu’une architecture typique, avec des retours à la ligne réguliers et des majuscules à chaque ver (ce qui n’est d’ailleurs pas toujours le cas), la poésie est un langage, complexe car il renvoie par des évocations à d’autres images, d’autres éléments.
Comprendre la poésie n’est pas quelque chose de naturel, certains y sont même hermétiques.
Voici l’article et les ressources que j’avais écrits : Entrer en poésie.
Un essai de définition pour le conte serait un récit en prose d’événements fictifs transmis oralement.
C’est une narration brève qui trouve ses origines dans des mythes et des légendes, mais qui se différencie de la fable (où l’anthropomorphisme est total, ici le héros est ou redevient humain et la morale n’est pas explicitement énoncée), de la légende (il n’a pas de réalité historique), de l’épopée ou du mythe (le héros a plutôt un surnom, plus rarement un prénom).
On ne va pas parler DU conte, mais DES contes, car il existe plusieurs catégories. Voici celle reprise par les auteurs de Projet Lecteur :
- Les contes merveilleux (ou contes de fées) où intervient la magie (Blanche Neige, Cendrillon, Le Petit Poucet, …)
- Les contes d’animaux (Les trois petits cochons, Pierre et le loup, Le petit Chaperon rouge, …) ;
- Les contes étiologiques ou contes des origines (La montagne aux trois questions, Pourquoi les libellules ont le corps si long?, …) ;
- Les contes de randonnées (Le bonhomme en pain d’épices, Roule Galette, …) ;
- Les contes facétieux : histoire drôle mettant en scène un fort et un faible (Le roman de Renard, Nasr Eddin Hodja, …) ;
- Les contes modernes, dans lesquels le merveilleux intervient dans un contexte moderne (La petite fille aux allumettes), à la différence des contes classiques qui se passent dans un contexte espace-temps assez indéterminé ;
- Les contes parodiés (Les trois petites cochonnes, Contes à l’envers, La véritable histoire des trois petits cochons, …).
Cochon, rentre à la maison ! – Mathilde et Yannick Lefrançois
Pour travailler ce genre, je vous propose de rendre visite à Mysticlolly, qui a créé de magnifiques cartes à conter pour des situations de production.
Pour l’étude littéraire du genre, je vous renvoie encore une fois au super Projet Lecteur, qui propose des exploitations pour les 7 catégories de contes.
Voici une forme qui était réservée jusqu’à il y a peu au collège et au lycée. Mais depuis, de nombreuses pièces destinées aux plus jeunes ont été éditées. Je vous conseille notamment la collection Théâtre de L’école des Loisirs, qui propose des oeuvres magnifiques, avec une plume fine et des récits loin d’être plats. Je pense à La jeune fille, le Diable et le moulin (Olivier Py), Petit (Catherine Anne) ou encore Mange-moi (Nathalie Papin).
C’est d’ailleurs à travers ce dernier ouvrage que je vous propose de partir à la découverte du théâtre . L’enjeu va être d’apprendre à se repérer dans une page, comprendre les différentes typographie et leurs signification, ce que sont des didascalies, etc…
Et par ici, le rallye-liens organisé par BigBoom sur le théâtre. Vous y trouverez une quinzaine de liens vers des articles des cyber-collègues :
C’est un genre littéraire dont la fonction est de participer à la fondation d’une personne à travers un écrit de fiction où les personnages principaux sont des animaux .L’univers dans lequel sa situe la fable est celui du merveilleux : le récit est totalement imaginaire mais on ne remet pas en question le déroulement des faits (les animaux sont personnifiés et le lecteur l’accepte comme situation normale).
Dans la fable, les animaux se voient attribuer des qualités ou des défauts humains et ces traits de caractères sont stables d’une fable à l’autre. Le lion représente le pouvoir, le loup la cruauté et la force stupide, le renard est malin et rusé, le chien est fidèle et bon, l’âne est stupide et le chat est égoïste et cruel…
Dans ce genre littéraire, il y a un second degré de compréhension à déceler. L’exemple le plus parlant est la critique sociétale, et même celle de la cour de Louis XIV que Jean de la Fontaine fait au travers de ses fables. Cependant, cette critique ne peut être reprochée à l’auteur, car les personnages sont des animaux et le contexte espace-temps est imprécis.
Enfin, la derière particularité de la fable est la présence d’une morale, en début ou en fin de texte.
Jetez donc un oeil chez lOu jO (Des yeux dans le dos) pour découvrir la séquence qu’elle propose. C’est par ici :
Le récit de voyage conte l’aventure, la découverte par un explorateur d’un lieu encore inconnu. Le récit de voyage a pour but de garder une trace , la mémoire de ce qu’il a vu, vécu grâce à des récits, des croquis voire des photos.
Voici l’exploitation que j’ai réalisée sur l’album Les derniers géants, de François Place. C’est le récit d’Archibald Léopold Ruthmore, un explorateur du XIXe siècle, qui achète à un vieux marin une dent sculptée de la taille d’un poing. Le récit du matelot qui la vendait n’était pas très crédible mais Léopold se laissa séduire. Il découvrit, parmi les sculptures de la dent, une carte qui le mena au pays de géants au terme d’un long périple. C’est le voyage, mais aussi cette rencontre qui nous sont contés.
La mythologie n’est pas un genre littéraire à proprement parlé, mais il me semblait intéressant de l’évoquer quand même. Selon les croyances de chacun, on peut le classer dans le merveilleux, et donc dans la fiction, ou bien comme récit historique romancé.
Il s’agit de l’étude de mythes. J’avoue ne pas connaître du tout cette branche là et je vous laisse les découvrir chez Orphée, d’aller voir Ailleurs ou de faire un saut chez les Bouts de Gomme :
La science-fiction est un genre dans lequel on va être en situation de contradiction avec notre monde et les lois qui le gouvernent. La difficulté de ce genre va être de décrire de manière réaliste un univers différent du nôtre. Ces récits ont souvent lieu dans le futur, mais peuvent être ancrés dans le présent ou le passé. Ils créent des univers qui sont rendus possibles grâce à des progrès de la science qui n’ont pas encore eu lieu dans notre réalité (ce qui les différencie d’un récit d’anticipation). Ainsi, on va y trouver des objets, des machines, mais aussi des êtres, des lieux ou des pratiques, des lois, des doctrines, des philosophies qui sont différents de ceux que l’on connait.
L’enjeu de la SF va être d’alerter sur les dérives possibles et les dangers des progrès scientifiques non maîtrisés ou utilisés à mauvais escient.
Une exploitation soufflée par Gandalf, à retrouver dans Le petit coin de Romy. Merci tous les deux !
Je vous renvoie encore une fois vers Projet Lecteur. Et encore une fois, je ne saurais trop vous conseiller de l’avoir entre les mains tant il est bien fichu !
Pour finir, voici quelques romans de science-fiction que j’aime beaucoup et que je peux vous conseiller :
8 pensées sur « Les différents genres littéraires ! »
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M’dame Audrey nous fait le plaisir de nous présenter un second projet qu’elle a réalisé cette année : il s’agit de sculptures inspirées des Nanas de Niki de Saint Phalle.
Un énoooooooooorme merci à elle pour ce super projet !!!!
Niki de Saint Phalle est née à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, le 29 octobre 1930 et est morte à La Jolla,comté de San Diego, Californie (États-Unis) le 21 mai 2002.
C’est une plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films française.
Niki de Saint Phalle grandit aux Etats-Unis même si elle vient voir ses grands-parents en France.
Son enfance sera marquée par le viol infligé par son père quand elle aura onze ans.
Après avoir passé son bac, Niki travaille à temps partiel comme mannequin des magazines Vogue ou Life, etc.
En 1952, elle rentre en France avec son premier mari Harry Mathews et leur fille Laura. A Paris, Harry continue ses études musicales tandis que Niki apprend l’art dramatique.
En 1953, elle est internée à Nice et, à l’hôpital, elle est prise d’une « pressante envie de peindre » selon ses propres mots. Elle se met à le faire de façon frénétique et s’aperçoit que cela soulage ses angoisses.
Entre 1956 et 1958, Niki de Saint Phalle réalise quelques travaux de peintures à l’huile et se fait connaître par le grand public pour la première fois en réalisant une exposition dans la ville de Saint-Gall.
Elle commence à rencontrer de nombreux artistes, dont Jean Tinguely et son épouse Eva.
En 1960, Niki quitte Harry Mathews qui garde leurs enfants. Plus tard, elle se met en couple avec Jean Tinguely qui la présente à d’autres artistes, notamment les Nouveaux-Réalistes.
En 1961, elle est rendue célèbre lors d’une exposition avec les « Tirs ». Il s’agit de peintures réalisées en faisant éclater des tubes remplis de couleurs à l’aide de tirs à la carabine. Cette nouvelle façon de peindre la propulse sur le devant de la scène artistique mondiale.
Suivent alors d’autres chefs-d’œuvre qu’on lui connaît, tels que « Les Nanas », « le Jardin de Tarot », « La fontaine Stravinski » en collaboration avec Jean Tinguely,
« Cercle magique de la Reine Califia », « L’Ange protecteur », « La lune », « Cyclope » …
Les réalisations s’inscrivent dans un travail autour de la mythologie grecque. Les élèves ont choisi le dieu ou la déesse qu’ils souhaitaient représenter. Ils connaissaient également déjà l’artiste.
On a eu besoin de :
– Coussins (1 par nana – c’est de la récup’, ce sont les élèves qui les ont ramenés)
– Journaux
– Bandes de plâtre
– Colle cellulosique
– Peintures acryliques
– Gesso
– Scotch
– Feutre-gouache noir
– Bassines
Pour les fournitures, la colle, les bandes de plâtre et l’acrylique ont été commandés sur ce site :
Durée : 1 séance de 30 minutes environ. Ceux qui terminent en avance commencent le découpage des bandes de papier
Durant cette phase, les élèves se sont mis d’accord au sein de leur groupe sur le dieu ou la déesse qu’ils allaient sculpter ainsi que sur les attributs, les couleurs…
Au final, les réalisations seront simplifiées afin d’éviter des « dégâts » lors de la mise en couleur (je souhaitais intervenir le moins possible).
Cette étape rapide vise à mettre en forme le coussin à l’aide du scotch afin de former les bras et les jambes de la future sculpture.
J’ai également ajouté du scotch autour de taille afin de lui donner un peu plus de formes.
Durée : 2 séances d’une heure (1h pour le recto, 1h pour le verso)
Après avoir découpé des bandes de papier dans les journaux, les élèves ont recouvert entièrement leur coussin et confectionné la tête.
Dans le même temps, certains élèves réalisent les attributs des dieux.
Durée : 2 séances d’une heure également. L’ensemble est ensuite recouvert de bandes de plâtre.
Durée : 3 séances de 1 heure.
Avant de peindre les nanas, les élèves ont mis une couche de Gesso. Cet enduit permet de rendre la surface plus lisse, plus adhérente et réduit l’absorption de la peinture par le support.
Les élèves se sont aperçus qu’ils avaient peut-être été un peu trop ambitieux dans leur projet initial et, d’un commun accord, il a été décidé de simplifier les motifs.
Sur le site de la circo d’Annemasse, vous trouverez un dossier sur l’artiste, avec notamment des photos de ses oeuvres mais aussi des coloriages de certaines Nanas : c’est par ICI.
Le dossier pédagogique de l’exposition consacrée à Niki de Saint Phalle qui s’est tenue au Grand Palais :
14 pensées sur « Les Nanas, de Niki de Saint Phalle ! »
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Cool!! Merci de cette belle trouvaille… Ça donne envie d’essayer 🙂
Mel -
Wahooou, c’est trop génial comme projet ! Et le rendu est superbe. Bravo à M’dame Audrey et merci à Olivier pour nous le faire découvrir 🙂
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Merci Mel
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Merci bcp Orphéecole !! J’apprécie ton compliment d’autant plus que j’admire ton travail ! Alors encore merci !!!!
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Le choix des personnages est original par rapport à ce qui se fait habituellement à partir de Niki de Saint Phalle. Bravo.
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Merci les fillles ! C’est vrai que j’ai une super chroniqueuse !
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Je vais rougir lol
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Magnifique résultat, merci à vous deux, bravo aussi aux élèves
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Magnifique travail!
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Merci beaucoup !
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Waouh ça rend super j’adore! Bravo Audrey!
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Bravo !! J’adore !!!!!! Merci pour ce partage !!!!!!!!!!!!
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Merci Solène et merci MultiK
C’est un projet qui prend du temps (et il ne faut pas avoir peur d’avoir une classe « cracra ») mais les élèves sont motivés du début à la fin et apprécient la rencontre de nouvelles techniques.
Et j’avoue, la maîtresse s’éclate aussi ! -
Très chouette projet!!! Je suis allée voir l’expo qui était magnifique!!!!
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Pour fêter ces premiers jours de vacances, je vous laisse découvrir le travail réalisé par mon super pote Mathieu ! C’est le résultat d’une année de collaboration avec Pat Bol.
Je laisse l’intéressé vous parler de son projet :
Pat Pol, c’est un intervenant que tu connaissais déjà ?
Alors, Pat je le connais depuis une paire d’année (un peu plus de 10ans), c’était mon prof de basse quand j’étais au lycée. On est toujours resté en contact car il gère l’école de musique actuelle de Béthune, là où je prenais mes cours depuis toujours. Il a fait des classes à PAC certaines années précédentes, dès que j’ai eu ma classe je l’ai tout de suite contacté pour monter un projet avec lui.
Donc t’as obtenu un financement pour pouvoir travailler avec lui ?
Chaque année, le projet classe à PAC est reconduit par l’IA du Nord-Pas de Calais. Il y a un dossier à remplir en détaillant tout : quelles compétences (du socle, du LPC, générales,…), sur quelle durée, quel coût, quel professionnel, … Le dossier repart à l’IA (pour fin décembre/début janvier) pour examen et ils décident (ou non) de t’attribuer un financement avec un maximum de 600€. Apparemment j’ai bien fait le mien, j’ai eu 600€. La super excellentissime mairie de Marles les Mines, ma commune, a accepté de payer le reste (un peu plus de 500€).
Et les paperasses passées, raconte comment ça s’est passé côté classe !
Pour le côté pédagogique, on s’est organisé en 6 interventions de 3 heures pour la préparation (présentations perso et pro de Pat et des élèves / trouver des thèmes intéressants de chanson / choix autour thème de la chanson / brainstorming d’idées, jeux de mots, etc. / présentation de la musique faite par Pat / vote des élèves et début de structuration de la chanson : création du refrain, commencer à placer les paroles sur la chanson / finalisation du chant.)
Tout a été fait de manière démocratique : rien n’a été imposé, ou décidé sans élèves. Ils ont choisi, comparé, voté… Chaque chose est issue de leurs choix / réflexions.
Il a fallu une intervention d’une journée pour l’enregistrement avec matériel pro : Pat a d’abord enregistré les chants avec l’ensemble de la classe, puis chaque élève a enregistré en solo toutes les paroles (pour obtenir le meilleur possible de chaque phrase). Et ensuite, on a eu encore une intervention d’une journée (bénévole cette fois-ci, pas de rémunération prévue) pour réaliser le clip. Même fonctionnement que pour l’enregistrement chant : en collectif puis solo.
Comment vous êtes-vous répartis les tâches ? T’as pas bossé sur ce projet que lorsque Pat était là ?
Mon rôle, ça a été de canaliser les élèves pendant les interventions, mais aussi travail de préparation entre les étapes (préparer la réflexion des élèves sur le thème, les paroles, les jeux de mots possibles, les déguisements à chercher/créer, comment mettre en scène telle ou telle parole, …)
C’est Pat qui a eu le plus de taf : TOUT coordonner, entre ses idées, celles des élèves et les miennes, créer la musique, poser le chant et son harmonie (choix de la tessiture pour les enfants), gérer toute la partie technique (matos, mixage, …)
Et le rôle des élèves, c’était juste de s’éclater !!
T’es pas trop déçu du résultat ? 😛
L’objectif pour moi, en faisant simple, c’était d’initier les élèves aux techniques de réalisation et d’enregistrement d’une chanson, et surtout leur ôter de la tête qu’une chanson se fait en trois minutes devant un dictaphone. Je te fais pas la liste des compétences et connaissances « scolaires » visées, y a qu’à prendre un BO !
L’objectif de Pat était faire participer au maximum CHAQUE enfant : qu’on entende distinctement chaque élève dans la chanson et qu’on les voit tous au moins une fois dans le clip.
Les objectifs sont atteints à 100% : la mairie est ravie d’avoir permis aux élèves de participer, Pat et moi sommes super fiers du résultats, les élèves sont fous du clip et de la chanson, les parents sont fans… La liste est longue, mais pour faire simple, les élèves ont tout déchiré !!! On s’attendait pas à un tel résultat !
Z’avez raison d’être fiers, elle est top la réalisation de ce projet ! Chut… Coin coin !
16 pensées sur « Raymond le Cro-magnon ! »
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J’adore !!! Ils ont du s’éclater à faire ce clip !
Bravo à tous les artistes ! -
Un grand bravo à tous, élèves, maitre et intervenant!
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La qualité de la bande son saute tout de suite aux yeux aux oreilles. Il y a un sacré boulot derrière ! Bravo !!
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Merci tous ! Je transmets !
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Un grand bravo! C’est super! ça donne envie d’apprendre cette jolie chanson en classe. Je suis sûre que mes élèves adoreraient. Tu penses qu’on pourrait?
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Je transmets à l’intéressé, mais il ne doit pas y avoir de soucis. Si tu aimes ce genre de chansons, coure jeter un œil chez Bogz, sur le blog Chansons d’école. Tu trouveras le lien parmi d’autres dans ma colonne de droite
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J’adoooooore!!Ah ce que j’aimerais être douée en musique pour pouvoir envisager un tel projet!Félicitation à vous!
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Magnifique ! Quelle belle réussite ! Quand on sait tout le travail qu’il y a derrière… Un grand bravo à tous les protagonistes.
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Mathieu fait le timide, vous lit mais ne répond pas. Mais il apprécie tous vos messages et dit que si vous voulez d’autres infos, ou essayer de récupérer la bande instrumental, il faut contacter Pat Bol soit sur la page Youtube du clip, soit sur le Facebook de Pat.Bonne journée à tous !
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Merci Olivier de nous avoir présenté ce beau travail ! On ressent vraiment le plaisir partagé des enfants et des profs !!! et le résultat est top !!
Bravo Mathieu, bravo Pat et … chapeau bas les enfants !! -
C’est l’éclate totale !!! C’est cro mignon !!!
Mais, pourquoi « coin coin » ? -
Merci pour eux !
Le « coin-coin » vient juste après le « je suis votre vilain petit canard » -
Oh, ben ça m’avait échappé !
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A moi aussi , j’ai demandé
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Super boulot! Les mômes ont du s’éclater! Félicitations à tous les intervenants! Merci Olivier pour la découverte c’est top!
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Aujourd’hui, je vous emmène à la (re)découverte de mon album fétiche, celui que j’avais déjà présenté lors mon épreuve de littérature de jeunesse au CRPE (quoi, déjà 10 ans ?!!!)
Si vous êtes des lecteurs assidus, ce ne sera pas un secret pour vous : Rascal est de loin mon auteur préféré ! Et c’est son univers que je vous fais visiter. Et une fois de plus, ce qui m’a séduit dans cet album, c’est le double niveau de compréhension de l’histoire.
L’histoire, c’est celle de Duke, un clown qui partage l’affiche d’un cirque avec l’ours Oregon. Un soir, Oregon prend la parole : « Conduis-moi jusqu’à la grande forêt, Duke. » S’ensuit alors une traversée des Etats-Unis d’est en ouest sans un sou, d’abord en bus, puis en stop et dans un train de marchandises, pour finir à pied. Duke tient parole et leur voyage se finit dans les montagnes d’Oregon, au cœur de la forêt enneigée.
Mais si l’histoire se limitait à cela, elle aurait un intérêt, certes, assez limité. Car pour comprendre cette histoire, il faut s’apercevoir qu’il s’agit d’un texte proliférant.
Comme à son habitude, Rascal a placé une épigraphe en bord d’œuvre, comme un indice qui nous monterait la voie afin d’accéder à la compréhension de l’histoire. Ici, il s’agit d’un poème de Rimbaud. Rien qu’à leur lecture, ces vers sont une invitation à la rêverie, au voyage, à l’errance, une quête du bonheur simple que l’on souhaite retrouver. L’appel de la nature est puissant et les biens matériels deviennent dérisoires.
Une lecture superficielle du Voyage d’Oregon ne permet pas de remarquer le départ de Duke du monde civilisé vers la nature, ni même de relever qu’il s’est débarassé de ses derniers biens : « Il me restait deux dollars oubliés au fond d’une musette. J’en ai fait des ricochets sur la Platte River ».
Dès cet épigraphe, Rascal nous met sur la voie d’un désir de retour vers la nature, l’envie de se débarrasser des biens matériels.
Est-ce suffisant pour avancer que le genre littéraire de cet album est un road-movie ? Pas tout à fait, un petit détail vient apporter une nuance : l’essence du genre semble résider dans l’errance, ce qui n’est pas le cas de Duke. Lui a un but, même s’il n’en a pas encore conscience.
La première des références que Le voyage d’Oregon nous rappelle est celle de Jack Kerouac et de son roman autobiographique Sur la route, fondateur de la Beat Generation. Il s’agit d’un mouvement littéraire apparu dans les années 1950 qui « revendique un esprit de liberté en révolte contre l’hypocrisie morale de l’Amérique bien-pensante ». Kerouac a caractérisé ce mouvement comme une révolte contre-culturelle au sein d’une Amérique conformiste et bien pensante.
Sur la route est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’ouest des personnages (comme le périple de Duke), à la découverte de rencontres et de mondes nouveaux afin de ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, quitte à rompre toutes leurs attaches.
En 2012 est sorti une adaptation du roman de Kerouac :
Il existe bien un parallèle entre la Beat Generation et Le voyage d’Oregon. Duke cherche bien à fuir un monde dans lequel il se sent profondément mal. Il va partir à la recherches de grands espaces, quitter le cirque qu’il a toujours connu afin de démarrer une nouvelle vie.
Pour boucler la boucle, on peut noter que Kerouac a été inspiré par Rimbaud, qu’il a beaucoup lu. Il a même écrit une biographie de ce poète.
Cette illustration évoque sans équivoque la peinture Champ de blé avec corbeaux de Van Gogh. Il s’agit de l’illustration de la couverture de l’album, mais elle a été inversée. En effet, sur la couverture, les personnages se dirigent vers la droite, comme pour nous inviter à entrer dans le livre, alors qu’ici ils marchent dans l’autre sens, pour montrer le voyage d’Est en Ouest qu’ils sont en train de réaliser.
On notera que Duke partage également la couleur de cheveux du peintre. Peut-être existe-t-il d’autres liens entre le peintre et cet album, mais je ne les ai pas décelés.
J’ai également pu lire (mais j’avoue être un peu sceptique) que cette illustration de l’album serait inspirée du tableau Gas, d’Edward Hopper. Cela aurait du sens, mais le cin d’oeil me semble peu visible. D’apès Wikipedia, dans les oeuvres de Hopper, « le spectateur est frappé par l’absence d’êtres humains dans ces paysages qui sont comme désertés, mais traversés par une route (Route dans le Maine, 1914) ou une voie ferrée (Passage à niveau, 1922-1923 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929). Ces lignes évoquent le voyage, le temps qui passe ou encore marquent une séparation entre civilisation et nature. »
A ce moment-là de l’histoire, Duke va réaliser sa dernière rencontre de l’album, avant de s’enfoncer dans la nature profonde.
Ces références permettent de percevoir le ton de l’album, l’ambiance dans laquelle nous nous plongeons, les aspirations inconscientes des personnages et le message de l’auteur.
Ces quelques lignes permettent de comprendre le noeud du malheur de Duke. Il ne s’accepte pas tel qu’il est et se cache derrière un métier et un masque.
Sa petite taille avait déjà été annoncée un peu auparavant, lorsqu’il était dans sa roulotte. Comme but pour son voyage, il nous parlait de rencontrer Blanche-Neige, la seule femme de légende dont puisse rêver un nain. Le clin d’œil à ce conte est peut-être plus présent qu’on ne l’imagine.
On y reviendra après, mais il n’est pas interdit de penser que Duke mélange les pronoms personnels en nous racontant son récit. « SA place » pourrait alors être « MA place parmi les MIENS, au fond d’une belle forêt d’épicéas ». Peut-être rêve-t-il donc, « comme dans les livres pour enfants », de trouver sa place dans une histoire ?
Aussi, au début de l’histoire, Duke nous fait plus penser à un enfant qu’à un adulte. Il se blottit derrière les rideaux pour perdre son trac, il utilise l’ours comme oreiller, il nous parle d’ours en peluche et de livre pour enfants.
Son voyage est également réalisé sans argent, par des moyens de traverse, comme le ferait un enfant.
Voici l’illustration qui montre le moment où Oregon demande à Duke de le ramener dans sa forêt :
Le point de vue de cette image n’est pas anodin : Louis Joos, l’illustrateur, nous place à l’intérieur de la cage d’Oregon. Nous voyons donc Duke derrière les barreaux. Qui est donc prisonnier ? Cette demande, si encore elle a bien eu lieu, est l’excuse dont avait besoin le clown pour briser les barreaux de son inconscience et prendre sa vie en main.
Mais donc, pourquoi ce voyage ? On résume :
1° Duke raccompagne Oregon dans ses montagnes. Il est bien sympa, mais ça a beau être une histoire, ce n’est pas un conte de fées non plus ! Faudrait être vraiment « Simplet » pour se lancer dans un tel périple pour cette raison.
2° Trouver Blanche-Neige. Sur ce point, il a réussi. La dernière illustration nous montre Duke qui s’en va en marchant dans les « blanches neiges ».
3° Une quête inconsciente en vue d’une acceptation de soi. Le voyage est double : géographique d’une part, et spirituel de l’autre.
Penchons-nous sur la fin du récit.
« Oregon en Oregon ! J’ai tenu ma promesse… »
Après avoir achevé son périple, Duke abandonne Oregon dans ses montagnes et s’en va.
« Dans le matin blanc, je partirai le coeur léger et la tête libre ».
On aperçoit au passage qu’il a déposé, viré, qu’il s’est débarrassé de son nez rouge, celui qui lui collait à la peau. Cette illustration est pleine de douceur, de calme, de sérénité. Elle n’est pas non plus sans nous rappeler le cowboy solitaire qui poursuit son errance (mais non, ce n’est quand même pas un road-movie !).
Au passage, on remarque de Duke a repris une marche dirigée vers la droite, et non plus la gauche comme pendant une majorité de l’album. Il avance de nouveau, dans le sens de la lecture, vers l’avenir ! D’ailleurs, dans l’extrait que je cite, Duke utilise le futur alors que tout le reste de l’album est au passé. Il y a donc une nouvelle dynamique en marche, il est au début d’un nouveau commencement. Aussi, tout ce blanc est signe de renouveau, de renaissance pour ce personnage. Si on connait un peu Rascal, on sait que la symbolique des saisons est très forte dans plusieurs de ses oeuvres (comme Moun, Pied d’Or ou La route du vent). L’hiver y symbolise souvent la fin, la mort. C’est le cas pour l’ancien clown, celui qui ne s’acceptait pas. Ce temps là est révolu. La fin de cet album peut donc être lu comme l’achèvement de Duke (le clown) et l’avènement de Duke (l’homme).
L’ambiguïté de cette oeuvre est de savoir si Oregon est un vrai personnage de cette histoire. C’est une remarque que je me suis faite et je pense qu’elle est bien fondée. Je suis persuadé qu’Oregon est en fait une allégorie de la conscience de Duke. Je m’explique :
Tout d’abord, le genre littéraire. :cet album se situe dans un univers tout à fait vraisemblable. Ce n’est pas un conte de fée, pas plus que du Fantastique. Mis à part la prise de parole (unique !) de l’ours, rien d’invraisemblable ne se produit.
Oregon demande à Duke de le mener dans sa forêt, ce que le clown exécute. Mais au cours de leur voyage, ils traversent les champs et dorment à la belle étoile, certes, mais font aussi de nombreuses rencontres, dorment dans un motel, prennent le bus, font du stop, montent dans un train de marchandises en marche et ce sans que cela ne questionne ni ne fasse réagir qui que ce soit que le personnage soit accompagné d’un ours. Ça ne choque personne ? 😛
Il est donc tout à fait permis d’envisager que Duke ait imaginé Oregon comme un prétexte à sa prise de conscience, le déclic dont il avait besoin pour se lancer dans se voyage.
Edit : j’ai eu l’immense joie de croiser Rascal sur le Salon de la Littérature de jeunesse 2017, à Montreuil, et je lui ai posé la question. Et donc non, Oregon est tout droit sorti de l’imagination de Duke. J’avais donc raison !!! 😀
On l’a abordé, Duke a décidé de fuir l’univers du cirque dans lequel il était enfermé. Enfermé dans un rôle, dans un costume, derrière un masque dont il n’arrive pas à se détacher. Il veut quitter cet univers de l’artifice et son voyage est un retour progressif vers la nature. Il quitte également la mégalopole au sein de laquelle l’Homme est omniprésent (et pas dans le meilleur sens du terme). On sent l’air irrespirable qui se dégage de cette illustration ! Le cadre est oppressant.
Au fur et à mesure de l’histoire, les personnages fuient la modernité. On voit d’ailleurs la nature reprendre ses droits dans l’univers de nos personnages, à l’image de cette Chevrolet envahie par l’herbe.
On peut noter au passage que l’itinéraire d’Est en Ouest marque aussi le sens inverse du sens de lecture. Peut-on y voir un retour en arrière, un retour aux sources ?
Aussi, au fur et à mesure du voyage des personnages, les contacts humains se raréfient progressivement, les compagnons de routes sont de moins en moins nombreux : du bus à l’auto-stop, de l’auto-stop au train de marchandises, pour finir solitaire et à pied.
Pour finir, on pourra aborder une réflexion sur les couleurs présentes dans les illustrations, et noter une opposition entre le noir/rouge et le blanc/jaune. Le noir, comme le rouge, sont chargés de malheur et illustrent la détresse et les causes de la fuite. Ils sont chargés d’aspects négatifs, tandis que le jaune réconfortant, chaleureux et le blanc pur sont là pour évoquer le bien-être retrouvé petit à petit.
D’ailleurs, le masque de clown que porte Duke tout au long de cette aventure illustre cette dualité : le nez rouge sur fond blanc. Pendant toute l’histoire, Duke va fuir le noir et le rouge : le chapiteau, Pittsburgh et son ciel de suie, les usines, la Chevrolet (vestige de l’industrie et symbole de la consommation) pour aller vers le jaune : les blés, les arbres gorgés de miel, le ciel au dessus des Rocheuses. Et à la fin de l’histoire, Duke renaît en se détachant de son nez, la dernière marque de rouge qui était indélébile jusque là.
Si cet album vous intrigue, vous séduit, si je vous ai donné envie de vous y plonger, voici une exploitation :
Et si vous voulez faire découvrir à vos élèves l’univers de Rascal et ses textes réticents et proliférants, je vous invite à lire cet article.
16 pensées sur « Le voyage d’Oregon ! »
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J’adore cet album 😉 Je n’avais jamais imaginé que’Oregon n’existait pas… Mais ça parait tellement logique… Je file le relire 😉
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Faudrait poser la question à Rascal !
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C’est sans doute mon album préféré, et en lire l’analyse me fait presque pleurer!! Merci !! Je l’ai étudié avec mes CM il y a 3 ans, je vais bientôt pouvoir recommencer … Chouette !!!
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J’adore tes analyses d’albums… Un grand merci et recommence quand tu veux… :p
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L »analyse que tu fais de cet album est très intéressante et riche. Nous avions monté cet album en pièce de théâtre il y a quelques années, te lire me rappelle de bons souvenirs…
Merci pour ce partage! -
Merci Crevette et BigBoom ! Bonnes vacances à tous !
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Je suis maîtresse de Cp mais très emballée par ton interprétation de l’histoire qui me semble tout-à-fait bien sentie et juste. Il est évident que cet album constitue réellement une oeuvre littéraire avec tous les possibles qu’une oeuvre véritable est capable de proposer au lecteur. En tout cas merci de la lecture que tu en donnes, ce fut très agréable de te lire.
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Mais de rien Et pour moi, ça a été un plaisir de lire ton message également !
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Merci pour cet article que j’ai lu sans idée préconçue de faire travailler mes élèves sur cet album.
Ta description de l’histoire m’a conquise, m’a permis de m’évader quelques instants dans les pas de Duke, un vrai moment d’évasion et de recherche intérieure su sa propre identité.
Merci ! -
Je suis impressionnée par ton analyse! Je trouvais déjà cet album tellement riche et je me rends compte qu’il l’est encore plus que ce que je pensais.
Moi je propose aussi une comparaison de « Sensations » de Rimbaud avec « Demain dès l’aube » de Victor Hugo. (piste donnée à l’IUFM) Comme je l’ai écrit quelque part sur mon blog, on peut même élargir en proposant une écoute de la composition d’Anne Sila qui est une pure réussite.
Ton analyse me parait tout à fait pertinente, même si après plusieurs années de lecture de cet album en classe, je ne m’étais jamais imaginé qu’Oregon puisse ne pas exister…
C’est tout à fait intéressant et à réfléchir!
Azraelle -
Merci les filles !
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Wahou ! Quelle analyse complète ! Bravo pour ce beau travail 🙂
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j’arrive de chez crevette qui t’a choisi comme coup d’coeur! tres chouette article!!
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Magnifique travail! J’adore ta manière de travailler les livres « au corps »!
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Merci les filles !
J’aurais aussi pu appeler cet article « Que faire en arts visuels ? » mais je n’aurais jamais la prétention de me lancer dans un tel projet. Ici, je vais surtout partager avec vous mes notes de lectures, des idées puisées à droite à gauche et les conclusions auxquelles j’ai abouti. Je vais essayer d’aborder la technique aussi bien que la démarche.
Pour commencer, un constat : il parait logique dans toutes les matières, dans l’ensemble des cycles, de construire des séquences d’apprentissages, menant à des objectifs précis, ciblés, aussi bien en terme de connaissances que de savoir-faire. Alors pourquoi en serait-il autrement en arts visuels ? «
Lorsque l’on se lance dans un projet A la manière de., « il s’agit de repérer les étapes et les procédés permettant de retrouver l’apparence extérieure du tableau ou de l’œuvre. Les productions des enfants ne sont que des copies. Le résultat est satisfaisant pour l’enfant, pour l’enseignant et le spectateur, mais il n’y a pas, ou peu, de rencontre avec la démarche de l’artiste, ni de relation avec le sens profond de l’œuvre. Cela ne permet pas de savoir, de comprendre pourquoi l’artiste a choisi cette technique plutôt qu’une autre. Or c’est cette démarche du créateur qui nous intéresse » Extrait du site Arts visuels 76
Selon Daniel Lagoutte, « en arts visuels, ce n’est pas seulement l’œuvre qui fait l’objet d’une éducation et d’un enseignement, mais aussi les conditions pour y parvenir. L’imitation joue un rôle déterminant dans les apprentissages de l’enfant. A la copie, qui est l’appropriation de la seule forme extérieure, s’ajoute l’imitation, qui est l’appropriation d’une manière d’agir choisie délibérément. De même, l’enseignement porte à la fois sur les connaissances des œuvres et sur les partis à tirer des procédés des artistes. »
Ces deux extraits se suffisent à eux-mêmes pour démontrer l’intérêt limité de ce genre d’activité. Quel intérêt de ce retrouver 25 fois avec la même production ? On l’a tous fait, mais il faut avoir conscience qu’aucune créativité n’est en jeu. Mieux vaut donc privilégier les intentions de l’artiste, d’où l’importance du choix des œuvres que l’on souhaite montrer. On peut ensuite s’inspirer de ces intentions, mais en jouant sur les différents paramètres du SMOG.
– confronter leurs différentes réalisations et constater les effets ;
– rencontrer des procédés d’artistes
– passer par des tâches d’entrainement visant à mieux maîtriser les techniques, les outils, essayer la démarche d’un artiste, d’un camarade, … ;
– se lancer dans une production personnelle.
Bien sûr, le travail en groupe ou la réalisation d’une fresque pour la classe a ses avantage. En plus de la capacité à travailler à plusieurs, planifier, se répartir les tâches, on peut se lancer dans des projets de plus grande ampleur. Mais, dans le cas des arts visuels, il faudra garder en tête que les expressions de chacun peuvent être contradictoires ou se heurter, alors que les arts visuels mobilisent en même temps l’intellect, mais aussi l’affect. Les envies de certains ne seront pas toujours compatibles, et s’investir affectivement dans un projet alors qu’on a dû abandonner le sien n’est pas toujours évident. On peut plutôt proposer une production coopérative, mais précédée d’étapes de production individuelle.
Évidemment, je n’ai une nouvelle pas la prétention d’être exhaustif (loin de là). Les idées sont infinies et je ne regroupe ici qu’une infime partie des possibilités, des idées que j’ai croisées et qui m’ont plu. D’ailleurs, si vous avez des coups de coeur, je serais ravi que vous les partagiez et que je puisse les ajouter, cet article ne demande qu’à s’enrichir de vos contributions ! Aussi, les réalisations que je vous montre ont été trouvées à droite à gauche, souvent sur Pinterest, elles n’ont pas été faites dans ma classe (l’inconvénient de ne pas poser ses valises…).
Ces petits éclaircissements faits, passons aux choses sérieuses :oD
Réaliser l’installation d’un tableau :
Réaliser une maquette ou une installation d’une scène en repérant les différents plans et les éléments du décors, les personnages, …
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Mais on peut aussi imaginer la réaliser avec des objets.
Le pont de Monet
Réinterpréter un tableau en utilisant une autre technique :
Avec du papier roulé :
Découvrir un mouvement, un genre pictural
On peut aussi tenter de définir un mouvement artistique (ici, l’exemple d’une vanité). Pêle-mêle, on peut citer : l’art rupestre, l’art aborigène, les enluminures, le classicisme, le surréalisme, le réalisme, l’impressionnisme, le fauvisme, l’expressionnisme, le cubisme, le futurisme, le dadaïsme, le pop art, …
Histoires d’arts en pratique est un ouvrage vraiment bien fait pour mener ce genre de travail (retrouvez sa présentation ICI). Il propose une présentation du mouvement, ainsi que des explications à son propos, et des pistes de mise en pratique des nouvelles connaissances
Une boîte merveilleuse
Chez BigBoom (A cartable ouvert), un très joli projet de boîtes et de création dans le monde du merveilleux
Créer des objets tirés d’un tableau
Un exemple trouvé chez Crayon de Soleil :
La persistance de la mémoire, Dali |
Image de Debbie’s Art Academy |
Calligraphie et écriture
Il s’agit d’un projet que j’ai créé autour des différentes écriture. Après une (re)découverte des outils scripteurs plus ou moins habituels de la classe, de leurs points communs et de leurs différences, les élèves se lanceront à la découverte de l’art des lettrines et des enluminures, puis de la calligraphie, des graffiti et du light painting, en créant à chaque fois une réalisation de chaque type.
Illustrer
On retrouve ici une utilisation plus traditionnelle des arts visuels : illustrer une poésie, une production d’écrit, le souvenir d’une visite, un phénomène fortuit (la neige est tombée, une tempête est passée, …), d’une leçon d’histoire, garder trace d’une lecture passionnante, etc…
On se cantonne souvent aux crayons de couleurs ou aux feutres, mais il y a beaucoup d’autres choses à faire. Un exemple pour les CP chez Mitsouko :
Et plein d’autres idées chez les cyber-collègues en parcourant le Rallye-liens d’arts visuels :
Tout d’abord, un petit mot : ça paraîtra peut-être (sans doute) logique à certains, mais il est bon de le rappeler. Toutes les techniques nécessitent un apprentissage. Lorsque vous décidez d’en introduire une, prenez le temps de laisser les élèves la maîtriser, ne les lancez pas tout de suite dans la production du projet. Commencez par des tâches de découvertes des médiums, des outils, des supports, et d’apprentissage des gestes, du dosage, laissez leur le temps de faire des essais.
Il y a des activités qui se prêtent bien à ce genre de tâches, par exemple la production d’un agrandissement d’une oeuvre assez simple graphiquement (des toiles de Miró par exemple). Chacun a un carré extrait de l’œuvre (environ 3x3cm) et doit le reproduire en respectant les proportions en format 10 x 10cm, puis on assemble les morceaux.
Le carnaval d’Arlequin |
Le chant du rossignol à minuit |
Ou bien « Grande nature morte sur guéridon », de Picasso :
On peut aussi demander de reproduire un dessin de Keith Haring :
On peut aussi proposer de poursuivre un détail. Lors d’une anim. péda avec le CPAV, ils nous avait fait découvrir le lavis (voir plus bas si vous ne connaissez pas), on a bidouillé sur un papier pour voir comment obtenir des tons foncés, des tons moyens, des tons clairs, puis il avait agrandi des cartes tirées d’un jeu, représentant des rois et des reines. Il les avait découpées en fragments et nous en avait donné 3 chacun. On les a placés comme on le voulait sur la feuille et la consigne était de poursuivre les tracés afin que ces fragments soient confondus dans la production.
Chez Mélimélune, vous découvrirez comment elle organise sa classe pour pouvoir travailler en groupes et avoir un atelier en dirigé. Ses bonnes idées peuvent vous inspirer !
Et ici, des idées d’activités de délestage, des activités de dessins qui permettent de laisser les élèves en autonomie pour travailler avec un petit groupe :
Réaliser un lavis :
Le lavis est un procédé de mise en couleur avec de l’encre de Chine plus ou moins diluée avec de l’eau. Cela permet d’obtenir différentes valeurs de noir. Un exemple pris sur le site http://strangefruits.over-blog.com :
Le papier déchiré :
Travail réalisé en Grande Section
La gravure sur polystyrène :
Cette technique peut être utilisée avec de la peinture acrylique. Lorsque le « tampon » a été fait, on peut utiliser un pastel gras de couleur blanche pour faire ressortir les zones de réserve.
A savoir que d’autres matériau peuvent être utilisés pour servir de support à la gravure : le bois, mais aussi la pomme de terre!
Retrouvez également les explications chez Arts Visuels Ecole ICI.
Le Paper Cut :
Retrouvez la technique expliquée ICI
Réaliser une sculpture :
Il y a plusieurs techniques, mais on peut en distinguer deux. On évide un matériau ou on le remplie, on ajoute de la matière.
Pour évider, on peut utiliser du béton cellulaire, matériau solide mais friable qui se travail facilement.
Pour ajouter de la matière, les bandes de plâtre sont un bon médium. Il faut avoir préparer une structure. En fonction de la taille de la réalisation, on peut utiliser du papier, des ballons de baudruche, du fil de fer, ou encore du grillage à poules pour donner une ossature à sa réalisation. Le papier mâché, l’argile ou la glaise sont aussi utilisables pour des réalisations plus petites.
Le land art :
Le land art est une tendance de l’art contemporain dans laquelle l’artiste va utiliser des matériaux de la nature (bois, roche, sable, terre, pierres, …) pour créer des installations temporaires dans un cadre naturel.
Vous trouverez des pistes d’exploitation que l’auteur vous présente ICI dans Arts plat du jour.
Quelques oeuvres de land art :
Encore d’autres idées :
Chez Arts visuels Ecole, ne ratez pas les rubriques Matériel, Techniques et Gouache !
LE livre qu’il faut avoir, pour découvrir des techniques, c’est Arts plat du jour, de Patrick Straub. Comme à son habitude, c’est clair, il nous propose des conseils pas à pas pour arriver au même résultat. Vraiment, si vous n’êtes pas à l’aise en arts visuels, je vous le conseille ! Cliquez sur l’image pour le découvrir.
SMOG pour Support – Médium – Outil – Geste : il s’agit des composantes plastiques que l’on peut faire varier.
Je ne vais pas réinventer l’eau chaude, vous trouverez dans ce document un grand nombre de supports, de médiums, d’outils et de gestes possibles :
Un exemple de projet que j’aime beaucoup à réaliser autour de ces opérations plastiques. Il est très motivant pour les élèves, il s’agit de créer des MONSTRES !
Séance 1 : On définit ce qu’est un monstre (pour le cadre du projet) : un personnage effrayant et dangereux. Les élèves doivent en dessiner un, sans plus de consignes. Le support n’est pas trop grand afin d’aller à l’essentiel (A5 suffit parfaitement). Puis on observe les différentes productions, on voit s’ils sont effrayant ou non, les raisons. Et on finit en réalisant une liste des caractéristiques des monstres : des dents, des cornes, le regard, une queue, des poils, des griffes, des tentacules, des oreilles pointues, des membres musculeux, une peau avec un relief, etc… Un conseil, faites tout de suite une distinction entre le « gore » et le cadre du projet. J’ai déjà eu le cas d’enfant qui voulait mettre des haches et des cicatrices sur leur personnage après avoir vu Chucky…
Pour la séance suivante, on demande aux élèves de regarder chez eux s’ils ont des livres dans lesquels ils ont des monstres, des dragons, ou encore des animaux qui possèdent quelque chose d’effrayant (des dents de carnassier par exemple) et de les ramener.
Séances 2 et 3 : ISOLER – PRÉLEVER : par petits groupes, les élèves vont prélever des exemples des différents éléments
qu’on avait listés lors de la séance précédente (3 exemples pour chacun des attributs listés) dans un carnet de croquis.
Le cas de la peau est un peu particulier. Pour rendre un rendu, on peut emmener les élèves dans la cour de l’école et chercher des supports rugueux (le bitume, l’écorce d’un arbre, …) et frotter la feuille avec un crayon de papier pour faire apparaître de la matière (ce sera à faire sur le papier avant d’y reproduire les autres éléments lors de la production finale).
Séances 4 : REPRODUIRE – ASSEMBLER : il va ensuite falloir choisir entre les différents exemples prélevé celui que l’on veut garder. La première étape sera de dessiner une silhouette à notre monstre. Puis il faudra intégrer y ces différents éléments.
Séance 5 : pour mettre en couleur ces personnages, l’encre fonctionne bien. On commence par mouiller légèrement une zone restreinte (un bras par exemple). En raison des éléments assez fins, je préfère la faire appliquer avec le manche du pinceau, afin de ne déposer que peu d’encre à chaque fois. Et surtout, on laisse l’encre se diffuser afin de créer des nuances de teintes intéressantes. Pour réaliser cette étape, il faut prendre les élèves en petits groupes ! Dès que c’est sec, on repasse les contours au feutre noir.
Lors de cette séance, on peut aussi réaliser les fonds sur lesquels on collera les productions. Quelques gouttes d’encre noire déposées sur une feuille Raisin mouillée à l’éponge suffisent pour créer un univers cauchemardesque.
Séance 6 : on découpe trèèèèèèès soigneusement sa production et on la place sur le fond créé. On peut essayer d’assembler les différentes productions afin de donner du sens, et on colle.
Prolongement : on peut aussi imaginer prolonger ce travail en réalisant une sculpture de nDans ce cas, le choix des matériaux utilisés sera primordial. On peut prendre le parti de créer en volume un monstre qui sera le plus fidèle possible au dessin fait précédemment, ou bien de créer une sculpture qui lui ressemblera en n’utilisant que des matériaux de récupération. Pour l’introduire, on pourra présenter le travail de Pablo Picasso, et notamment sa Tête de taureau, créée avec un guidon et une selle de vélo.
Des exemples :
Un petit tour chez Lala qui nous parle de ces différentes opérations :
Lorsque l’élève a envie de baisser les bras face à sa production, Michelle Jullien, l’auteure de Erreurs et créations en arts plastiques nous propose un mini entretien. L’objectif est que l’élève qui n’est pas satisfait de sa production ou qui n’a pas respecté la consigne, ait envie de reprendre son travail, qu’il ait ébauché la réflexion sur ses difficultés en les ayant identifiées (ce qu’elle appelle « démonter les erreurs pour comprendre et progresser »). Voici la trame de cet échange :
Des idées et des exemples chez Arts Visuels Ecole :
Dans La classe de Delphine :
Des idées de techniques et d’activités sur le site de la circonscription de Dieppe ICI
Cette rubrique sera la vôtre ! N’hésitez pas à me laisser un message pour nous donner vos petits « trucs » qui vous facilitent une séance, notamment d’un point de vue matériel, mais pourquoi pas autre chose.
Quelques conseils en vrac :
– utiliser des bouchons de bouteilles (d’eau, de lait) pour mettre la peinture ;
– lorsque l’on réalise un mélange de couleurs, commencer par mettre la couleur la plus claire ;
– avoir des couleurs harmonieuses : pour aider à choisir des couleurs harmonieuses, je pioche souvent dans des toiles observées. On choisit 2, 3 ou 4 couleurs parmi celles présentes sur la reproduction. L’artiste a déjà fait la démarche de sélection de couleurs, le résultat est tout de suite plus agréable visuellement ;
Chez Mitsouko : une foule d’astuces !
Lorsque les « chefs d’œuvres » des élèves ont été produits vient le temps de l’affichage. Là encore, un travail de mise en valeur peut être envisagé.
Tout d’abord, le magazine La Classe a réalisé dans son numéro 166 (février 2006) un joli dossier concernant les encadrement et les sorties de cadre. Si ce dossier vous intéresse, jetez un oeil dans les archives de votre école et si vous ne le trouvez pas, contactez-moi.
Une seconde piste qui permettra de sublimer (oui oui, j’ai bien utiliser ce mot 😀 ) encore les production : un dossier intitulé AFFICHER, ACCROCHER-EXPOSER, trouvé sur la partie Arts Visuels du site de l’Inspection de l’Isère. Dans ce dossier, vous trouverez des pistes pour réfléchir à l’agencement des productions entre elles, une mise en scène, des conseils pour adapter l’affichage à la taille du lieu, les avantages et les inconvénients des différents supports pour accrocher, des conseils d’encadrement, de suspension ou encore de disposition.
Que ce sujet est délicat ! J’ai toujours beaucoup de mal avec la partie évaluation d’une production, pour ne pas rester sur du c’est beau / c’est pas beau ou ça répond / ça ne répond pas à la consigne.
Voici des notes de lecture que j’ai prise notamment dans Enseigner les Arts Visuels, de Daniel Lagoutte.
Tout d’abord, les critères d’évaluation doivent être énoncés en début de séquence afin que les élèves sachent sur quels éléments ils vont devoir porter une attention particulière.
Voici des pistes de critères d’évaluation :
- Evaluer le résultat :
- l’aspect formel : on constate les formes, les couleurs, les matières présentes sur la production
- l’aspect productif : Maîtrise manuelle et technique (c’est habillement fait et les éléments représentés sont identifiables)
- l’aspect expressif : on propose une interprétation de ce qui a été fait. On peut le décliner à l’aide de 3 critères
– intensité : c’est la force de l’image (à ne pas confondre avec la violence d’une image)
– authenticité : degré d’implication personnelle de l’auteur
– originalité : ce en quoi la réalisation se distingue de celles des autres
2. Evaluer l’intention : par un entretien individuel, s’informer auprès des élèves de ses intentions, le laisser commenter ce qu’il fait, constater les effets produits (évaluer la cohérence du choix)
3. Evaluer la capacité à faire le lien entre sa propre démarche et celle des artistes.
4. Evaluer la maîtrise des techniques plastiques apprises (la manifestation du sens de la réalisation)
Et voilà ! Si vous avez réussi à lire jusqu’ici, félicitations et merci !
Super! Merci pour ce petit récap bien utile, et si bien fait!
Comme d’hab, avec plaisir ! Et merci à toi pour ce p’tit mot
Salut! Merci pour cet article! Pour la science-fiction, Romy a fait quelque chose ici: http://www.lepetitcoindepartagederomy.fr/litterature-science-fiction-le-monde-d-en-haut-cm-a94183929 et un super dossier mythologie chez Bout de Gomme: http://boutdegomme.fr/litterature-la-mythologie-a5560739 Bon début de semaine 🙂
Merci pour les bons plans, Gandalf !
🙂
Article très complet et intéressant comme d’habitude, merci aussi d’évoquer le rallye théâtre
Salut Ol’! Connais-tu des exploitations sur le thème de la presse? Je trouve pas mal de liens intéressants, mais pas vraiment de quoi faire en littérature… Merci! 😉
Hello Juda ! Je t’ai envoyé un texto ce matin, tu l’as reçu ?